mardi 17 août 2010

P peut encore être égal à NP


J'imagine que vous avez été aussi déçus que moi en apprenant que la preuve de Vinay Deolalikar ne tenait pas, pour quelques bêtes histoires de tuples ou de mauvais choix de la phase difficile du problème SAT. Trouvant les mathématiques définitivement trop rigides, je vous invite à participer à un grand jeu de commentaires ! L'idée est simple : en quelques lignes, prouvez que P est différent de NP (ou, pour les plus téméraires, que P = NP, personnellement j'y crois encore). Ne vous embêtez pas avec les théories mathématiques sous-jacentes (elles sont d'une simplicité infantile), lâchez-vous, c'est la grande promo des preuves : toute démonstration est acceptée dès lors qu'elle se termine par "donc P est différent de NP" (ou P égale NP).

Pour ceux qui veulent casser ma belle preuve, je vous concède que la troisième ligne n'est pas très bien démontrée. Pour la première, c'est un résultat assez récent, auquel j'ai soustrait un "s" par soucis d'incorrection.

9 commentaires:

  1. La preuve de Deolalikar est fausse, c'est donc qu'il avait tort, et donc P = NP.
    J'ai bien fait de garder espoir ^_^

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  2. P = P
    P <> 2P
    donc il existe un N tel que P <> NP
    donc P <> NP

    CQFD.

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  3. P=NP ssi N=1
    (on pose évidemment P différent de 0, sinon on écrirait 0 et pas P)
    Donc il existe bien un N tel que P = NP
    donc on peut avoir P = NP, pour peu qu'on fasse un effort sur le choix de N et de P...

    Après ce n'est qu'une question de bonne volonté!

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  4. Je plussoie la preuve de ma chérie. Olz, tu ne fais vraiment aucun effort sur le choix de tes constantes !

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  5. Eddy Lefèvre était maréchal ferrant à Tamblis sur Veurne. C'était le seul maréchal ferrant de tout le Veurnois.
    Le Veurnois vivait autrefois de la culture des blettes, des choux de bruxelles et des navets. La désaffection des français pour ces légumes, après guerre, n’avait pas laissé beaucoup de chances à l’agriculture Veurnoise. Un nouveau débouché avait été trouvé dans les cantines scolaires, mais celles-ci servaient ces légumes bouillis, fades, et le mauvais souvenir laissé par ces légumes à toute une génération d'élèves avait entraîné la quasi disparition de la production agricole Veurnoise.
    Eddy Lefèvre était issu d'une famille de paysans. A regret, il avait abandonné la culture de la blette, s'était reconverti dans le ferrage des chevaux et survivait grâce aux nombreux haras de la région. Eddy ferrait des chevaux de promenade, des chevaux de parisiens, incapables de tirer une lourde charrette remplie de blettes fibreuses.
    Eddy détestait les chevaux qu'il ferrait.
    Eddy détestait les bourgeois qui montaient les chevaux qu'il ferrait.
    Eddy détestait les gens qui travaillaient - comme lui ! - dans les haras et qui vivaient grâce aux parisiens empotés qui montaient ces chevaux malingres.
    Eddy détestait les gens qui avaient eux aussi abandonné la noble culture du légume vert parce qu'ils lui rappelaient sa faiblesse, et détestait ceux qui persistaient dans cette voie par jalousie, ou par mépris pour leur manque d'intégrité (certains cherchaient à introduire le brocoli dans la région).
    Eddy détestait tout le monde, tant et si bien qu'un jour, le cheval qu'il ferrait, lassé d'entendre les insultes, de subir la haine et les traitements brutaux de l'employé chargé du confort de ses sabots, assomma Eddy d'une ruade.
    Et le lad qui passait par là ne courut pas pour appeler les secours quand il vit qu'Eddy était inconscient et gisait dans son sang.
    Et le conducteur de l'ambulance ne pris pas de risque inconsidéré pour amener son ancien patron à l'hôpital, qui ne manquait jamais de lui rappeler qu'il ferait mieux de conduire des tracteurs.
    Et le chirurgien qui l'opéra ne tenta pas l'impossible pour sauver ce cul-terreux qui maugréait et grommelait des insultes dès qu'il le croisait lors de ses promenades équestres.
    Quand l'employé des pompes funèbres conclut sa brève et terne oraison par le réglementaire "qu'il repose en paix", une vague petite-nièce d'Eddy, qui avait entendu parler de son grand-oncle aigri, et qui était animée d'une véritable passion pour le gratin de côtes de blettes, jeta quelques légumes sur son cercueil. A cet instant, quelque part, avant de disparaître définitivement dans les limbes, Eddy eut le temps de réaliser le gâchis de sa vie guidée par l'amertume, mais en même temps ce geste d'une petite fille à qui il n'avait jamais adressé la parole le remplit d'une sérénité qu'il n'avait pas connu depuis le début de la crise maraîchère.

    Moralité : Paix, Eddy, ferrant de haine, paix !

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  6. Rhôô, l'autre, hé, il spoil le jeu en mettant une histoire trop bien. Je suis à deux doigts de censurer pour "qualité excessive" et "volonté manifeste de clouer le bec des autres participants".

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  7. comme dirait mon fils ou ma fille d'ailleurs, :"ouf que j ai compris" le texte de Thomas" car tout ce qui précédait était pour moi du latin ! hihi! quant à la belle faute de français, mes enfants m'ont répondu , usés de m'entendre les reprendre : bon quand même maman, on est encore en VACANCES ! OK, c pas le cas pour tout le monde, alors bon courage à tous pour la semaine à venir ;-)

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  8. Carrément. Ce mec est balèze.

    Astrid, merci de nous rappeler que TOUT LE MONDE N'EST PAS EN VACANCES. En même temps, dans ma situation, je ne me plains pas... Alors bon courage à toi ! Quant à écrire les maths en latin... mmoui... pourquoi pas... c'est une bonne idée après tout, ça serait sûrement plus lisible...

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