mercredi 22 décembre 2010

Pardon mademoiselle, on voit vos...

Ah, bande de petits coquins. C'est le jour du post spécial "cours de modèle vivant". Avec deux techniques à l'honneur.

Le dessin par la gomme

  • Prenez un feuille A4 ou A3, c'est bien suffisant.
  • Remplissez-la de couleur avec un ustensile friable, genre fusain ou pastel sec.
  • Trouvez-vous une gomme taillée, style mie de pain biseautée ou tendre pointue.
  • Dessinez avec, à partir des éclats lumineux jusqu'aux zones sombres.
  • Finissez en travaillant le fond.


Le papier kraft

... se travaille bien avec une sanguine, une pierre noire et une craie blanche.




Enfin, petit clin d'œil à Grotom : voilà ma réponse à ton exercice. J'ai peur d'avoir enfreint la consigne avec une approche trop figurative, mais je tenais à faire le pont entre nos cours...



Si ça c'est pas d'la poésie, je rends mon tablier.

Jeu !
Je vous propose, dans les commentaires, de dire "C'est très beau, ça me rappelle une ex !" dans la langue de votre choix. Évidemment, les langues inventées pour l'occasion sont autorisées.

Rappel !
Le Humble Indie Bundle a été amélioré, avec les jeux du premier bundle, dont World of Goo, si vous donnez plus que 7,38 $. C'est le moment !

mercredi 15 décembre 2010

Humble paquet indépendant

Grande nouvelle ! Le nouveau Humble Indie Bundle est sorti !



Acheter le Humble Indie Bundle #2 vous donne accès au téléchargement de 5 jeux indépendants. Le prix ? À vous de décider. Pour l'instant, les contributeurs ont donné entre 0 et 2000$.

L'argent collecté part, selon votre choix, à des associations ou aux développeurs (dans les proportions que vous voulez). Faites de l'humanitaire en jouant à la crème de la création indé ! Mais attention, il n'est dispo que jusque mardi 21 décembre !

Que contient ce bundle ?
  • L'un des meilleurs jeux de tous les temps : Braid
  • L'un des jeux les plus poétiques du monde : Machinarium
  • L'un des game concepts les plus réussis de ces 26 dernières années : Osmos
  • L'un des tower defense les mieux ficelés du système solaire : Revenge of the Titans
  • L'une des physiques les plus dures à maîtriser : Cortex Command
(Ok, c'est pas très vendeur pour le dernier. Il est super, mais vraiment chaud).

Le fait d'avoir Braid dans un tel paquet est assez extraordinaire pour être signalé. Son créateur, Jonathan Blow, est passé grâce à lui de développeur inconnu à nouveau pape de la scène indé. Ceux qui s'intéressent au game design liront avec intérêt une interview de JB par Gamasutra à propos de Braid (il y a presque deux ans), ou une interview récente où il parle de son nouveau projet.

Machinarium est aussi un très grand jeu, par les développeurs (tchèques) de Samorost. Si son aspect graphique est bluffant, il faut également souligner le travail des designers sonore, que ce soit sur la BO, l'ambiance ou les bruitages.

Si vous voulez tâter du *très* bon jeu pour pas cher, c'est l'occasion ! Même si vous ne donnez qu'un dollar, ça soutient la communauté indé, encourage l'initiative et donne des ordinateurs aux enfants pauvres. Il paraît même que ça soigne des bébé otaries et que ça annule dans les poumons toutes les cigarettes qu'on a fumées depuis le début de sa vie (à confirmer).

Et en exclusivité, je vous offre la garantie satisfait ou remboursé : si vous n'avez aimé aucun des jeux du bundle, je vous rembourse sur mes deniers personnels.



[Edit !] On trouve ici un petit tour du bundle en vidéo, et pas trop con en plus !

[Edit 2 !] Devant le succès de ce second bundle, le premier, avec notamment World of Goo, Penumbra Overture et Samorost 2 (du studio qui a fait Machinarium), est dispo en téléchargement gratuit (si vous avez déjà le second). Incroyable !


vendredi 10 décembre 2010

La naissance d'une pomme de terre

Et voilà le sujet qui a abouti à "Une Patate De Trop".

1 – Considérez, d’abord, les 10 images portraits et autoportraits dans « Choix de Portraits.ppt » en tant que situations et liez-les ensuite narrativement les unes aux autres dans l’ordre que vous voudrez.
2 – Supprimez ensuite de votre narration les passages qui vous semblent négligeables et ne gardez que les énoncés qui vous paraissent indispensables à la compréhension de votre narration.
3 – Supprimez enfin de votre version finale tout ce qui est superflu afin d’obtenir une concision maximale.


Il serait intéressant, ensuite, de rythmer et de dynamiser votre version finale de la narration aux travers de différentes manières de montrer :

4 - En introduisant dans le récit d’autres situations (faits, actions, événements) qui, bien qu’elles ne se soient pas déroulées, auraient pu survenir ou que vous auriez aimé voir se produire. 
5 - En choisissant différents points de vue et différentes échelles de grandeur.











Petite précision : l'ordre des images peut être modifié.

Jeu  ! 
  • (facile) J'apparais dans une des photos ci-dessus. Sauras-tu me retrouver ?
  • (moyen)  Reconstitue l'ordre des photos utilisé dans "Une Patate De Trop". 
  • (difficile) Toi aussi, écris une histoire avec ces dix photos !
  • (apocalypse) Répond à l'autre sujet donné par ce prof : "Comment considérer la problématique de la narration, dans le jeu".

Comme précisé précédemment, je bosse beaucoup sur un nouveau projet. Comme vous êtes sages, voilà en exclu mondiale un énigmatique bout d'artwork dessiné par un de nos deux graph'. Je vous laisse imaginer le reste du jeu...



lundi 6 décembre 2010

Une carotte et un verre de vin

Hey ! C'est la Saint Nicolas !
Tous les enfants sages auront un cadeau et les autres vont devoir s'expliquer avec le père fouettard, que je connais personnellement.
Pour vous remercier tous de votre contribution à ce blog cette année, et pour résister à l'impérialisme de noël (oui, oui, impérialisme), je vous offre une petite friandise vidéoludique.


Celle-ci contient, outre la correction de quelques bugs, un nouveau mode inspiré de la série "Sin an Punishment". C'est TetrinAndPunishment !

Les nouveautés ?
  • Vous ne pouvez plus utiliser de rotations ! Damn it !
  • Grâce à votre laser de la mort qui marche même sous l'eau, vous pouvez shooter les pièces qui tombent avant qu'elles n'atteignent le sol...
  • ... Mais plus vous tirez, plus le jeu accélère... Damn it again !

Quel épatant Game Design, à croire que le mec qui a fait ça suit des cours. Pour les gamers, je lance un concours de scores sur le même mode que précédemment.
Vous pouvez continuer à voter pour Une Patate De Trop ; la réponse au jeu (i.e. "quel était le sujet") sera dispo dans le courant de la semaine prochaine, sauf si tout le monde s'en fiche.

Joyeuse Saint Nicolas !

jeudi 2 décembre 2010

Retour au collège

Le vote est sans appel, vous avez plébiscité "Une patate de trop" !
Merci à ceux qui ont voté pour les dessins et les gribouillages. Ils arriveront plus tard. Ou pas. Aujourd'hui ce sera donc... rédaction ! Hé oui, bande de coquins, comme au collège ! C'est une petite histoire sur laquelle j'ai travaillé dans le cadre d'un exercice de narration (ceux qui râlent, j'ai envie de dire, c'est bien fait. Y'avait le thème "femmes à poil" juste au dessus).

À ce propos, on va jouer à jeopardy ! Répondez correctement aux trois questions suivantes et vous aurez un gâteau (c'est un mensonge !) :
  1. Quel était l'énoncé qui a abouti à ça ? 
  2. Il manque un élément qui m'a été transmis par le prof mais qui est absent ici : lequel est-ce ?
  3. Il y a une allusion débile à un jeu vidéo dans l'énoncé de ce concours. Où et quoi ?

Mention spéciale à celui qui trouve le troisième point. Les réponses seront données en images  la semaine prochaine ! Je mets aussi en ligne un sondage pour savoir quelle version vous préférez. C'est pas si long : tout lire devrait vous prendre entre cinq et dix minutes selon si vous êtes forts ou pas.

Pour ceux qui espèrent encore trouver des jeux ici... C'est pour dans longtemps ! Après l'abandon d'un projet en flash dont je ne vous ai même pas parlé, j'ai eu mon premier sujet de l'école. Donc si je veux mon master, il me faudra bien pondre quelque chose d'ici le 17 janvier. Enfin, je dis "me", mais en fait on sera 9 sur le truc (deux game designers, deux graphistes, deux programmeurs, un ingé son, un ergonome et même une chef de projet). Techno imposée : Game Maker. Youhou...

Et maintenant, mesdemoiselles, "Une Patate de Trop".





Une patate de trop - 1

Je m’en sais capable. La grâce divine, j’y crois. La chance, je la tente. Je me revoie encore avec mes huit soeurs poser pour la photo à noël. Toute la famille est là : le jambon, les raisins secs. Même les cornichons sont présents, et tout le pot. À l’époque on me croyait folle. Je le suis peut-être. Ça m’empêche pas de rêver. Le fait est que tous se sont faits boulottés ce jour là et pas moi. Rien que pour ça, ça valait le coup d’être dérangée.

Tout a commencé le soir où j’ai rencontré cette fille aux cheveux rouges. Non, en fait, ça a vraiment commencé quelques jours avant, avec les quatre zigotos et leurs machines à penser. Un pauvre bourgeon dans un champ de patates, voilà ce que j’étais à l’époque. On devait être quelques dizaines de milliers dans mon cas. « Tu vois, la Russie, c’est là » qu’y disait l’un. « Non, non, ça c’est l’Angleterre », qu’y lui répondait, l’autre. « On s’ra jamais prêts ! On aura des piteuses ! Mais tais-toi donc, tu vois pas que j’me concentre ! » Et ça s’engueulait pour des broutilles comme ça des heures et des heures. Le bac, vous pensez bien que je savais pas vraiment ce que ça voulait dire à l’époque. Et puis d’un coup, on nous a sorties de terre, on nous a mises dans des sacs et les sacs dans un train et on nous a vendues sur un marché, dans une ville qui nous était de toute façon aussi inconnue que le patelin du paysan qui nous avait accouchées. J’aimerais vous dire que ça a été un jour merveilleux ou terrible, mais je dois reconnaître que je m’en souviens à peine. C’était l’ordre des choses, voilà tout.

C’est pas la fille aux cheveux rouges qui nous a achetées le lendemain, mes soeurs et moi, mais son mari, un type étrange avec de grands yeux verts, le front dégarni malgré deux touffes improbables de chaque côté du crâne et une pilosité faciale pour le moins étrange, comme trouée au milieu de la joue. Jusque là, j’avais vu surtout des femmes au marché. Le vendeur a pris un air inspiré, a fait tout un tas de calculs incroyables et a dressé le total, payé rubis sur l’ongle dans la minute. Quand je suis arrivée chez eux, la maison était coquette, propre, simple. La cervelle d’un chat idiot était tenue en échec par quelques bulles de savon malicieusement envoyées en l’air par madame, confortablement installée dans le canapé, à se ficher de la tête de l’animal. « Je vais préparer le repas pour ce midi ma chérie ! » C’est cette phrase qui a tout déclenché dans ma tête de patate. Je voulais – non : il me fallait – un mari pour aller au marché et me faire mes repas du midi. Et pour ça, il était clair que je devais passer mon bac d’abord. Une fois le diplôme en poche, j’aurai tout le loisir de me dégotter l’homme idéal.

La fille aux cheveux rouges a dû comprendre que j’étais différente. Après avoir pris la photo, elle a dit à son homme « Celle-là, laisse-la moi ». Il a pas trop compris, mais il n’a rien dit et mes soeurs et tout le petit monde bien posé là est parti en cuisine se faire beau et bien cuit pour le massacre dominical. La fille s’est mise à me parler. De celle qui lui parle ou de la patate qui répond, qui est la plus folle ? J’imagine qu’avec le bac en poche, on est suffisamment respecté pour avoir ce genre de comportement.

« T’es différente des autres, je le vois bien.
_ Toi aussi. T’as le bac et les cheveux rouges.
_ Comment tu sais que j’ai mon bac ?
_ T’as un mari, et c’est lui qui fait le sale boulot.
_ Tout juste ma p’tite. Ça te dirait d’en avoir un aussi à toi de mari ? Un qui fait ton travail à ta place ? Répond pas, je vois bien. Je connais un type littéralement à l’écoute de la nature qui ferait l’affaire. Mais avant, on va parler de Platon. »



Une patate de trop - 2

D’un coup, on nous a sorties de terre, on nous a mises dans des sacs et les sacs dans un train et on nous a vendues sur un marché, dans une ville qui nous était de toute façon aussi inconnue que le patelin du paysan qui nous avait accouchées.

C’est pas la fille aux cheveux rouges qui nous a achetées le lendemain, mes soeurs et moi, mais son mari. Jusque là, j’avais vu surtout des femmes au marché. Quand je suis arrivée chez eux, la maison était coquette, propre, simple. « Je vais préparer le repas pour ce midi ma chérie ! » C’est cette phrase qui a tout déclenché dans ma tête de patate. Je voulais – non : il me fallait – un mari pour aller au marché et me faire mes repas du midi. Et pour ça, il était clair que je devais passer mon bac d’abord. Une fois le diplôme en poche, j’aurai tout le loisir de me dégotter l’homme idéal.

La fille aux cheveux rouges a dû comprendre que j’étais différente. Elle a dit à son homme « Celle-là, laisse-la moi ». La fille s’est mise à me parler.
« T’es différente des autres, je le vois bien.
_ Toi aussi. T’as le bac et les cheveux rouges.
_ Comment tu sais que j’ai mon bac ?
_ T’as un mari, et c’est lui qui fait le sale boulot.
_ Tout juste ma p’tite. Ça te dirait d’en avoir un aussi à toi de mari ? Un qui fait ton travail à ta place ? Répond pas, je vois bien. Je connais un type littéralement à l’écoute de la nature qui ferait l’affaire. Mais avant, on va parler de Platon. »



Une patate de trop - 3

On nous a sorties de terre, on nous a mises dans des sacs.
C’est pas la fille aux cheveux rouges qui nous a achetées mais son mari. Quand je suis arrivée chez eux, la maison était propre. « Je vais préparer le repas pour ce midi ma chérie ! » C’est cette phrase qui a tout déclenché dans ma tête de patate. Il me fallait un mari pour aller au marché et me faire mes repas du midi. Et pour ça, je devais passer mon bac d’abord. La fille aux cheveux rouges a dit « Celle-là, laisse-la moi ».
« T’es différente des autres.
_ Toi aussi. T’as un mari, et c’est lui qui fait le sale boulot.
_ Tout juste. Ça te dirait d’en avoir un aussi ? Je connais un type. Mais avant, on va parler de Platon. »



Une patate de trop - 4

On nous a sorties de terre, on nous a mises dans des sacs.
C’est pas la fille aux cheveux rouges qui nous a achetées mais son mari. Quand je suis arrivée chez eux, la maison était propre. « Je vais préparer le repas pour ce midi ma chérie ! » C’est cette phrase qui a tout déclenché dans ma tête de patate. Il me fallait un mari pour aller au marché et me faire mes repas du midi. Et pour ça, je devais passer mon bac d’abord. La fille aux cheveux rouges a dit « Celle-là, laisse-la moi ».
« T’es différente des autres.
_ Toi aussi. T’as un mari, et c’est lui qui fait le sale boulot.
_ Tout juste. Ça te dirait d’en avoir un aussi ? Je connais un type. Mais avant, on va parler de Platon.»

On était en décembre quand on a commencé tout ça. Les six mois qui me séparaient de l’examen n’ont pas été de trop, mais finalement l’écrit est passé de justesse. C’est le jour de l’oral, quand j’ai compris que c’était devenu impossible – j’étais déjà vieille, et il n’était pas question de le repasser l’an prochain – que j’ai rencontré Maurice, un Doryphore recalé en Anglais. En nous voyant à deux, la jeune fille aux cheveux rouges à vite compris qu’elle devait partir. J’ai regardé Maurice, il m’a sourit et a commencé à me manger. Il aura fini dans quelques heures ; ça m’aura au moins laissé le temps de vous raconter ma vie. Je crois que je meurs heureuse.



Une patate de trop – 5

La récolte des hâtives s’était déroulée sans accroc. Marcel avait pris l’habitude de ressentir cette drôle d’impression en décembre – comme si certaines pommes de terre parlaient. On nous a sorties de terre, on nous a mises dans des sacs, voilà ce qu’elles semblaient dire. Il était rassuré quand il voyait partir le camion vers la gare de fret : d’accord, c’était la fin d’un boulot plutôt pénible, mais surtout il se rappelait à chaque fois les mots de son grand-père, qui soi-disant les tenait lui-même du sien ; « Ça éloigne les mauvais esprits qui voudraient se venger du traitement qu’on leur a fait subir ». On a beau savoir que tous ces contes pour enfants sont faux, on ne peut pas s’empêcher d’y penser le soir après une récolte où le légume n’a pas été ménagé. Un peu plus loin dans le champ encore tout retourné, Albert son petit fils et ses trois amis révisaient pour le bac.

Ce n’est pas Cathy, la fille aux cheveux rouges, qui a acheté le sac, mais son mari. Le repas devait être prêt à treize heures. Pour les invités, vous comprenez ? Cette année, ce sera un buffet, avec pommes de terre au four et charcuterie. Pas d’argent donc pas de chichis. Comme d’habitude, Cathy était tranquillement installée dans le canapé, en train de jouer avec le chat. Son mari lui a souri et annoncé qu’il allait préparer le repas. Un homme qui fait à manger pendant que sa femme joue, ça n’était pas vraiment inédit, même ici, mais on sentait dans le ménage que le contrat social ne précisait nulle part l’égalité au sein du couple.

Un regard. Pas un coup de foudre, mais une étincelle. Le fil magique qui lie deux soeurs s’était créé là, tout seul, comme d’un rien et sans raison apparente, entre Cathy et la neuvième pomme de terre. Un peu gênées, elles observent. Spectatrices ? Actrices de ce moment ? Quand on s’est reconnu, peut-on s’aborder ? Quand le charme nous cueille, doit-on faner dans la réalité ? « Celle-là, laisse-la moi. » De mémoire de pomme de terre, on n’avait jamais entendu ça. La grande patate cosmique s’est retournée dans les limbes, curieuse ou furieuse sans doute. Ma petite, tu t’apprêtes à parler à un légume, hé bien vas-y.

« T’es différente des autres.
_ Toi aussi. T’as un mari, et c’est lui qui fait le sale boulot.
_ Tout juste. »
Il fallait aller plus loin. Dans l’oeil de Cathy suintait comme une liqueur d’inédit. C’était beau et dégueulasse à la fois.
« Ça te dirait d’en avoir un aussi ? »

Croyez-moi si vous voulez, mais le féculent a pris un air pensif – plus exactement ses traits semblaient marquer une profonde réflexion. Pas le temps pour ça, Cathy, tu dois emballer la machine.
« Je connais un type. » Voilà. C’était dit. La pomme de terre n’avait pas vraiment acquiescé, mais on sentait que tout était plié. Il restait un détail. Le détail du bac. Le bonhomme dans la cuisine était du genre pas malin. La veille de leur mariage, Cathy lui avait annoncé qu’elle avait trouvé un emploi grâce à son bac. Ils avaient conclus qu’il s’occuperait des tâches ménagères. Ça ne l’embêtait pas plus que ça. Rapidement, la situation était devenue caricaturale, Cathy posant les pieds sous la tables dès son retour du travail à dix-neuf heures. Elle exigeait de lui tout un tas de services, des plus idiots aux moins avouables en passant par les franchement rébarbatifs. Dans sa tête, il n’y avait pas quarante solutions pour être heureuse : il fallait le bac et un mari crétin ; elle voulait le bonheur de sa nouvelle amie, alors elles ont commencé à parler de Platon et d’arithmétique, de reproduction sexuée, de la guerre d’Algérie – non, de la seconde guerre mondiale plutôt – et de langues étrangères.

C’est à l’oral que le lien s’est rompu. La pomme de terre s’était plutôt bien débrouillée à l’écrit. Mais on était en juin : on perd de sa fraîcheur en six mois. Cathy n’y croyait plus vraiment, et pas question de repasser ça l’an prochain. Un mouvement. Comme la cuiller s’écarte d’un pot de yaourt vide, elle a tourné le dos à son amie. Un doryphore passait par là.

samedi 27 novembre 2010

In the mood for glove

Une meuf cache ses eins
Un groove de Brassens
Crache dans l'haut-parleur
De mon dealer

On dream sur les fresques
On s'y croirait presque
Mais dans l'nutella
L'hiver est là





Il fait désormais 56.1°F dans mon appartement. Merci à Anne-So pour l'hiver dans le nutella et à Starman pour l'idée générique sur le titre.

L'occasion d'un nouveau jeu de commentaires ! Avec deux sujets !
  1. Rédigez un poème sur l'hiver dans votre ville en respectant la construction 5-5-5-4 fois 2 (je vous laisse calculer). Vous pouvez adopter un style naze ou a lors parler comme un vrai wesh cool.
  2. Inventez de nouvelles chansons ou de nouveaux films en remplaçant "love" par "glove" !
Et profitez-en pour répondre au sondage en haut à droite ! Waou ! y'a vraiment trop de trucs à faire sur ce blog.

[Edit] Voilà une bien belle création de ce midi, avé les copaings, en rapport avec le thème "poésie".


mercredi 24 novembre 2010

Ce que vous avez raté

C'est le concert. Et moi, c'est les photos.

Le groupe Little Dragon et sa fabuleuse chanteuse Yukimi, craquante sur "To Binge" ("en patate" ?)
  

 Snoop Dog en faux, et Damon Albarn en vrai tout au fond caché derrière son clavier

 De La Soul sur "Superfast Jellyfish"

Et les techos en polo rayé (spécial dédicace à ETn : ils avaient 3 VP comme celui dont tu m'as parlé)

C'était probablement trop bien pour mon appareil photo.

mercredi 10 novembre 2010

Et sinon à part ça, tu bosses ?

Assez sérieusement sur...

  • Papa ours a des ennuis
  • Une patate de trop
  • 9 vidéos intimes (titre provisoire)

Un peu sur...

  • Ah ! Communists !
  • Pacheatko
  • Limbo 2 (titre provisoire)

Pas vraiment, bien que j'aimerais y consacrer plus de temps, sur...

  • Léa passion anorexie
  • The Jewish Prayer (titre provisoire, qui va vraisemblablement le rester)

Désolé, je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant (comme on dit dans le jargon : c'est tout, pour le moment).


Jeu !
En ce moment, je joue à Ico, Uncharted 2 et Heavy Rain. L'un de ces trois jeux a été réalisé par un studio français pour lequel je vais peut-être postuler bientôt... sauras-tu le retrouver ? (spéciale dédicace à Jeanne)





lundi 1 novembre 2010

Retiens la Wii

Il existe un vrai débat sur l'art et les jeux vidéo. Certains games designers se positionnent clairement comme artistes, d'autres étudient la chose de plus loin. On pourrait (en fait, on l'a déjà fait) en mettre des tartines, je vous renvoie aux blogs respectifs de Daniel Benmergui et de Gonzalo Frasca comme je pourrais vous envoyer ailleurs (jouez à Today I Die et à September 12th !)

Non, non, là où mon approche est radicalement différente (je suis un radicaliste), c'est que j'utilise le matériel, si dénigré, pour créer. Entre le jeu artistique et la photo d'autoroute de nuit, il y a ça :




Pour découvrir le secret derrière ces jolies lumières, clique sur la photo de l'interrupteur :



Il manque l'interprétation de la seconde photo. Je vous laisse le soin de la mener. À vos commentaires !

mercredi 20 octobre 2010

TD bile

Internet doit venir par UPS dans pas longtemps, d'ici-là, la fréquence des posts ne peut être garantie. J'espère que vous n'êtes pas tristes. En fait, j'espère surtout que vous êtes encore là.

Petit TD de Processing aujourd'hui, logiciel sympathique s'il en est, qui a le bon goût de s'interfacer tout gentiment avec java, que vous connaissez bien à présent. Le TD a consisté en un ensemble d'exercices plus ou moins amusants, genre dessiner ces choses :




Mais il s'agissait aussi de réaliser un petit logiciel de dessin, avec des symétries et des trucs rigolos. Avec les copains on s'est bien amusés, et on a pondu une petite chose téléchargeable ici. Et avec, on a fait plein de dessins éphémères...

Manuel du logiciel : 
  • Utilisez le bouton gauche de la souris pour dessiner. 
  • Il n'y a pas de gomme, ni de choix de couleur. 
  • Pour recommencer votre dessin, appuyez sur 'r'. 
  • [Update !] Pour l'enregistrer, appuyez sur 's'. Le fichier s'appelle dessin.png.

Aujourd'hui, pour vous amuser, je vous propose trois choses :
  1. Retrouvez les œuvres/artistes dont sont inspirés deux des images ci-dessus.
  2. Produisez de l'art avec le super logiciel ! Je publierai tout ce que vous m'enverrez par mail dans une pages (ou un post) prévue à cet effet ! À vous la gloire !  
  3. Trouvez la meilleure excuse possible pour avoir souhaité un joyeux anniversaire à ma chérie avec (au moins) un jour de retard (et, au passage, souhaitez-lui un joyeux anniversaire avec (au moins) un jour de retard).

 D'ici-là, je vous fais des poutous. Même aux filles. Beurk !

mardi 12 octobre 2010

Modèle vivant et psychanalyse

Le libellé "Tout nu" n'était fourni que d'un seul post : gravissime manque à présent comblé. En cours de modèle vivant, on apprend (petit un) à "libérer son crayon". Ce pauvre bougre ne peut pas manifester dans la rue (lui), c'est donc à chaque élève d'assouplir sa sale rigoriste de main. D'où exercice de gribouillage : prenez un très grand papier, le plus gros crayon de votre trousse, et lâchez-vous. Toute tentative de représentation est sévèrement punie par un échec brillant, ce qui a de pire après le mat peut-être, convenons-en. D'abord avec sa bonne main (la droite pour moi, cf. "Va te faire encrer"), puis les deux mains, puis la mauvaise (la gauche, donc). Comme prévu, ça donne un truc de ce genre-là.




Je vous laisse interpréter les rapports conflictuels entre les grand-parents de ma mère là-dedans. Ceci-dit, celui de la main droite rend presque bien, vu comme ça.

Second exercice : dessiner ses camarades sans regarder la feuille, toujours avec des gros crayons et des grandes surfaces. Je "n'ai pas retrouvé les résultats".

Enfin, le dernier, celui qu'on attendait tous : dessiner le modèle. Oui, mais encore avec des gros machins et des mètres-carrés de papier. Petite contrainte supplémentaire : en un seul trait. Interdiction formelle de lever le crayon. Par ailleurs, les poses durent entre 1 et 2 minutes. D'où une impossibilité de correction ou de fignolage du dessin. Bon, bah comme prévu, ça donne des trucs de ce genre-là :






Évidemment, vous vous doutez bien que je ne vous ai mis là que les plus... "réussis". J'en ai une vingtaine d'autres en stock.
Cependant, ces petits exos m'ont donné envie de m'y remettre. Profitant d'un creux dans mon emploi du temps de ministre de l'éducation nationale (ahah) (désolé) j'ai cherché le plus gros de tous mes crayons (un pinceaux-feutre à l'encre  "Creapen" de chez Herbin, offert par mes ex-collègues et qui fait des miracles), et j'ai repris mes esquisses du cours (petit z'yeutage rapide - quelques secondes) sur un petit papier, de la main gauche. C'est loin d'être parfait (en fait, c'est même loin d'être bon), mais ça ne fonctionne pas si mal, je trouve.


La libération de ce pauvre crayon passera-t-elle par la senestre ? Même pas peur : je suis au rez-de-chaussée.

vendredi 8 octobre 2010

Un jeu sous influences

Je ne traiterai pas du thème de la drogue un peu trop présent dans Happy Ending, mais des quelques jeux qui m'ont inspirés. Des jeux et des personnages que j'ai découverts, appréciés, dont j'ai abusé parfois, que j'ai lentement digérés et finalement... 'fin, vous connaissez le processus, hein.


1. Les hardcore platformers, très à la mode en ce moment. Deux en particulier : le plus connu d'abord, Meat Boy, dont la version "Super Meat Boy" sort très bientôt sur consoles virtuelles ; et Orton and the Princess, sont quasi-clone que j'ai fini récemment, plus facile et avec moins de viande hachée qui donne la nausée (et aussi avec une musique fort sympathique). Au passage, je vous recommande le très bon article (comme souvent) de chez Gamasutra : 'Super Meat Boy's McMillen Explains 'Why So Hard?'. La parenté saute aux yeux, mais la philosophie de ces jeux est un peu différente de Happy Ending, plus posé, mais qui pénalise davantage le joueur en cas d'échec.



2. Les RPG japonais, qui abusent du principe de "la vraie fin". J'en ai plein en tête, mais je réserve une place particulière au récent Tales Of Vesperia, puisque l'histoire de Happy Ending est inspirée de faits réels directement associés à ce jeu : Anne-Sophie, après une bonne centaines d'heures la manette en main, s'est vue refusée purement et simplement l'accès à un donjon bonus, uniquement parce qu'elle n'avait pas parlé au péon à l'autre bout du village à un moment de l'histoire où précisément elle n'avait rien à fiche là-bas. Je lui ai offert ici de quoi décharger une partie de sa haine. Au passage, n'hésitez pas à la consoler dans les commentaires, elle est encore affectée.







3. Les jeux d'exploration en 2D, avec toutes leurs portes et les items qui permettent d'aller toujours plus loin en étant toujours plus fort. Souvent, ce genre de jeu en 3D m'ennuie profondément, mais en 2D, je sais pas, c'est comme si on avait de vrais trucs à faire entre deux phases d'exploration. Ça fonctionne mieux. Dans les très connus, je cite le modeste Metroid et toute sa p'tite famille. Dans les moyen connus, l'excellent indé (comprenez gratos) Cave Story.






4.The irate Gamer. Il représente une grosse moitié du personnage du carré bleu. Ah, et quand ce dernier dit "yeah, whatever", le ton est différent mais ça vient quand-même en partie de là (bah tiens, on en profitera pour revoir ça et ça aussi)






Avec Orton, Meat boy et Cave Story, vous avez de quoi jouer quelques heures. Si vous êtes sages, je vous montrerai bientôt le résultat de notre premier micro-projet de l'école sur le thème du portrait et de l'autoportrait. Plus d'image, moins de texte, parce que lire c'est bien mais bon quand-même, comme on dit.

lundi 4 octobre 2010

Jouez, jouez, jouez

Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Voilà comment nous a accueilli notre prof d'analyse de jeux vidéo ce matin. Et encore, il reprenait les mots de Stéphane Natkin, directeur du master, lors de notre premier jour, vendredi.
Bon, l'un et l'autre ont ajouté des phrases compliquées avec des trucs genre "analyse rigoureuse", "vision objective", j'ai pas tout compris, mais on y est.
J'ai pas l'intention de modifier fondamentalement la ligné éditoriale de ce blog (si, si, il y en a une), donc je ne vais pas trop raconter ma vie sans y mettre d'autres trucs (intéressants). Donc je m'arrête tout de suite, en vous présentant de plates excuses pour ne pas être là plus souvent. Promis, je serai de retour bientôt. Je vous aime, ne m'abandonnez pas, et surtout, ne m'appelez plus jamais France.

P.S. Le lien pour télécharger Happy Ending a été mis à jour sur la news précédente, il est opérationnel, en principe.


Jeu ! Bah oui, quand-même. 
Je ne vais pas vous raconter mon déménagement, ni mon emménagement, et vous ne saurez rien de plus de ma première journée ou de mon premier cours de dessin de "modèles vivants" à l'école des acacias. Faites preuve de prescience si vous voulez connaître la suite.

Les 2 sujets de commentaire du jour : 
1. soyez extralucides et divinatoires, racontez l'un de ces quatre évènements à ma place. Les meilleurs textes auront toute ma considération pour avoir fourni du contenu à mon blog à ma place.
2. insultez-moi. Je n'ai pas été là longtemps, et je vous offre une news toute vide. Allez-y, lâchez-vous, de toute façon je vais galérer pour trouver un accès internet.

jeudi 23 septembre 2010

Une petite fin


"Le jeu vidéo indépendant a besoin de gens comme Émilien Gorisse pour nous rappeler à quel point les autres game designers peuvent être créatifs". 
indieplay.net 



"Les graphismes de Happy Ending vous mettent une vraie claque. 
Moi en tout cas, ils m'ont bien fait souffrir." 
JoiePad

"Une musique à couper le souffle des hauts-parleurs." 
jeuxelectroniques.com 


"Haha ! j'adore la fin ! Dommage qu'il faille se palucher tout le jeu avant..." 
Les inmusiqueclassickuptibles


"Ce mec a tout-à-fait sa place dans une école de jeux vidéo. 
J'entends par là qu'il a tout à apprendre."
Cultedujeu.com


"Happy Ending dispose d'un mode dur trop dur et d'un mode facile trop facile. 
En fait, il ne lui manque qu'un mode bien."
Console #


La fausse presse est unanime : Happy Ending est une tuerie. Pourquoi ne pas vous faire votre propre opinion en téléchargeant légalement le jeu ici ! Laissez vos critiques (positives ou hypocrites) dans les commentaires : de toute façon, si elles ne sont pas bonnes, je les dégage. Bien fait. Je profite de l'occasion pour redécorer le blog, histoire d'arrêter de déprimer en le visitant.


Bon, j'ai l'air de prendre ça par dessus la jambe, mais ce truc représente quand-même une bonne fournée d'heures de dev. Genre dans les vingt fois plus que Tetrinvaders, sans compter la musique. Du coup, cette sortie est l'occasion pour moi de remercier les deux personnes qui ont le plus contribué au projet. Mon grand mais plus p'tit que moi frère Tof qui a bossé comme un dingue pour vos oreilles. Il a composé/interprété/mixé/arrangé/que-sais-je-encore tout seul tous les thèmes musicaux du jeu, même les bien. Ensuite ma doulce Anne-Sophie qui m'a supporté quand j'ai passé mes dernières soirées de mes dernières semaines à coder comme un idiot, et qui a testé le jeu avec une rare obstination. Extrait :


AS : C'est dommage, je sens que je suis presque au bout, mais j'arrive pas à la fin...
E : Ah oui, pardon, il manque une porte, chuis trop con. Je corrige ça et tu refais tout, ok ?
AS : Ah, oui, ok. Et ça j'ai pas compris.
E : Hihi lol, c'est une blague de geek, parce qu'un dollar ça fait comme si c'était une variable et que j'avais pas bien codé le truc. Huhu...
AS : ...
E : Ok, je la vire.


Du point de vue technique, Happy Ending tourne exactement comme Tetrinvaders (sur une jre 1.5). Le zip que vous allez télécharger contient deux fichiers, "HappyEnding.jar" et "jl1.jar". Vos décompressez le truc  (j'hésite à faire une vanne sur "décompresser / être zen"), et puis vous cliquez sur le premier (Ayé j'ai décidé, je la fais pas). Si ça ne marche pas vous avez le droit de gueuler. Si vous êtes sous linux vous êtes censé savoir vous servir de votre engin, mais j'expliquerai au cas par cas si besoin.
Le jeu est entièrement en (mauvais) anglais pour cause d'internationalisation du processus créativo-industriel. Si une pétition conséquente le demande, j'en ferai une version française mal doublée.


Allez, zou, entrez dans le château sombre sombre...

dimanche 19 septembre 2010

Gros bêta

Chers amis,

Je vous écris juste pour vous annoncer que la bêta de Happy Ending a été livrée à mes chérie-z-et-grand-frère de bêta-testeurs hier dans la journée. Ils travaillent dur pour que le jeu soit équilibré et agréable. Par exemple, sur les conseils d'Anne-Sophie, un nouveau mode de difficulté "facile mais bien quand-même" a été mis en place. Quant à Jean-Christophe, il bosse d'arrache-pied sur la musique. Vous n'aurez donc pas une, mais bien tout un tas de compositions originales.
Je propose qu'on leur fasse une Ola de commentaires ! Tapez (ou copiez) juste 

\o/ 

les uns à la suite des autres, ça leur fera chaud au cœur. Merci pour eux !

mardi 14 septembre 2010

Comme un gosse

Après un week-end chargé en famille, j'ai continué à travailler sur SOABS. Pour tout vous dire, ce soir, j'ai pu jouer le jeu d'un bout à l'autre, ce qui signifie qu'il me reste principalement des réglages, des tests et quelques sprites à réaliser avant que vous ne puissiez vous y mettre vous-même.
Au passage, le thème original du jeu a été composé par l'illustre Jean-Christophe Gorisse, plus connu comme violoncelliste des cafés renversés ainsi que pour son groupe solo "Tof".

Une note juste pour ça ? Pas d'image, pas de trailer, rien ?
Bah non, rien. Juste une note pour vous dire que je n'oublie pas mon blog, oh que non, mais que je préfère avancer sur SOABS plutôt que de poster un message ici, 'comprenez ?
Comme je n'assume pas complètement le vide de ce message, je vous y colle des dessins (youhou. trop la fête. merci mimi, fallait pas). Des dessins d'enfants, à Calvi, dans le train, au parc. Pour vous faire patienter, disons...






Jeu (quand-même) ! 
Le premier qui retrouve le texte associé au dernier dessin gagne son nom dans les crédits de SOABS. Carrément.